Rencontrez les membres : ENGIE

ENGIE était l'un des 13 membres fondateurs de l'Hydrogen Council lorsque l'initiative mondiale dirigée par les PDG a été créée en 2017. Pourquoi ENGIE a-t-il voulu faire partie de l'Hydrogen Council ?

ENGIE est convaincu que l'hydrogène renouvelable et décarboné a un rôle majeur à jouer en tant que catalyseur du déploiement de solutions énergétiques toujours plus durables. Le lancement de l'Hydrogen Council a témoigné de notre conviction commune que ce nouveau vecteur énergétique est clé pour l'avenir. Avec 12 autres leaders des secteurs de l'énergie, des transports et de la fabrication, nous avons partagé une vision commune du rôle important que l'hydrogène pourrait jouer dans la réussite de la transition vers la neutralité carbone. Nous avons rejoint le Conseil de l'Hydrogène pour promouvoir collectivement cette vision, en mobilisant industriels, investisseurs et décideurs publics.

Que signifie pour ENGIE d'être membre fondateur du Council ?

ENGIE est fier d'être membre fondateur du Conseil, avec la conviction d'avoir contribué activement à la création de la dynamique internationale autour de l'hydrogène renouvelable et bas carbone, que nous observons aujourd'hui. Cette dynamique doit maintenant se poursuivre !

Depuis 2017, le Conseil a été rejoint par 140 entreprises internationales. Nous sommes fiers que le Conseil représente une adhésion forte et diversifiée à travers la chaîne de valeur. L'hydrogène a le potentiel de contribuer à plus de 20% de réduction mondiale des émissions de carbone d'ici 2050. Des défis nous attendent et une forte coopération public-privé sera nécessaire pour libérer ce potentiel de réduction des émissions de carbone de l'hydrogène.

Plus de cinq ans se sont écoulés depuis le lancement du Conseil de l'hydrogène et l'organisation s'est considérablement développée au cours de cette période. Quelles sont certaines des plus grandes étapes franchies jusqu'à présent ? 

Il y a cinq ans, nous nous sommes naturellement concentrés sur les projets pilotes et leur passage à l'échelle. Depuis, nous avons avancé. Le Groupe est aujourd'hui activement impliqué dans près de 100 projets d'hydrogène renouvelable, à différents stades de maturité et dans 10 pays.

Rappelons que notre ambition [d'ENGIE] est d'être l'un des principaux leaders de l'hydrogène renouvelable. Nous poursuivrons donc notre feuille de route annoncée en mai 2021, qui est de développer d'ici 2030, une capacité de production d'hydrogène renouvelable de 4 GW, disposer de 700 km de réseaux dédiés à l'hydrogène et de 1 TWh de capacité de stockage, et gérer plus de 100 stations de ravitaillement.

Parlez-nous de certains des projets hydrogène importants sur lesquels ENGIE travaille actuellement ?

Un de nos axes stratégiques est d'aider les industries et les écosystèmes à se décarboner. Pour y parvenir, nous avons plusieurs projets d'hydrogène renouvelable en Europe et à l'international.

• Par exemple, en France, nous développons le projet Masshylia sur le site de la raffinerie TotalEnergies La Mède, dont la mise en service est prévue en 2026.
• Le projet HyNetherlands, dans le nord des Pays-Bas, vise à développer, construire et exploiter l'une des premières chaînes de valeur industrielles à grande échelle en Europe pour la production d'e-méthanol, combinant hydrogène renouvelable et CO2 biogénique.
• En Belgique, nous menons avec Carmeuse et John Cockerill le projet Columbus. Ce projet vise à capter et valoriser le CO₂ émissions de l'usine de Carmeuse et les transformer en e-méthane grâce à un électrolyseur de 100 MW.

Certains de ces projets viennent d'être notifiés « PIIEC » (Projets Importants d'Intérêt Européen Commun) par la Direction Générale de la Concurrence Européenne. Cela leur permettra de recevoir un financement national.

• Sur la scène internationale, nous venons de franchir une étape majeure avec le démarrage de la construction du projet Yuri, l'un des premiers projets mondiaux d'hydrogène renouvelable à l'échelle industrielle. L'hydrogène qui sera produit soutiendra l'usine de production d'ammoniac vert de Yara en Australie.

Notre deuxième axe est la mobilité :

• Nous venons de mettre en service le premier camion minier à hydrogène avec une solution hydrogène intégrée (production, compression, stockage et distribution) pour une mine de platine d'Anglo American en Afrique du Sud. Cette solution pour décarboner l'industrie minière est reproductible dans d'autres zones géographiques et avec d'autres clients.
• Nous développons également plusieurs projets de mobilité en France, comme HYGO en Bretagne, avec Michelin, ou Hyport à l'aéroport de Toulouse.
• Quant aux infrastructures, nous sommes sur des projets pilotes, pour le transport et le stockage de l'hydrogène en utilisant les infrastructures gazières existantes. Le démonstrateur HyPSTER de Storengy (filiale d'ENGIE) permettra, à partir de 2023, de tester la production et le stockage d'hydrogène dans une cavité saline, sur le site d'Etrez, également en France. Le projet MosaHyc, projet transfrontalier franco-germano-luxembourgeois, porté par GRTGaz (autre filiale d'ENGIE), vise la conversion de 70 km de réseau existant et la construction de 30 km de nouvelles conduites d'hydrogène de transport.

Concernant l'hydrogène, que prévoit ENGIE pour 2023 ?

En 2023, l'accent sera clairement mis sur l'accélération et la mise en œuvre de projets dans les différentes zones industrielles où ENGIE est déjà présent (Europe, Amérique du Nord et Latine, Moyen-Orient, Afrique du Sud, …).

Nous préparerons également l'avenir en ciblant la mise à l'échelle de certains de nos projets pour servir non seulement de nouveaux écosystèmes H2 locaux à utiliser dans les transports, l'industrie et les carburants alternatifs, mais également sur les marchés d'exportation.