Rencontrez les membres : Alstom

Alstom était l'un des 13 membres fondateurs du Hydrogen Council lorsque l'initiative mondiale dirigée par le PDG a été créée en 2017. Que signifie pour Alstom d'être un membre fondateur du Council ? 

Nous sommes très fiers de faire partie des membres fondateurs de l'Hydrogen Council. Lorsque nous avons décidé de lancer cette initiative avec quelques autres pionniers de l'écosystème hydrogène, nous étions très peu d'acteurs de la chaîne de valeur, dans le monde. Aujourd'hui, il est facile de dire que l'hydrogène est l'une des clés pour décarboner notre énergie.

Avec le recul, je pense que les 13 membres fondateurs peuvent tous être fiers de ce que nous avons accompli ensemble pour promouvoir l'hydrogène dans le monde. Le Conseil de l'hydrogène a été l'un des éléments majeurs du dernier changement quinquennal.

Pourquoi Alstom a-t-il voulu faire partie de l'Hydrogen Council ? 

C'était une évidence de soutenir cette initiative commune à Davos en 2017 car nous venions de développer le premier train régional à hydrogène au monde. En tant que pionnier, nous nous sommes sentis le devoir de soutenir le développement de l'écosystème de l'hydrogène comme un élément de la solution globale pour sauver notre planète.

Plus de cinq ans se sont écoulés depuis le lancement du Conseil de l'hydrogène et l'organisation s'est considérablement développée au cours de cette période. Quelles sont certaines des plus grandes étapes franchies jusqu'à présent ?

La bonne nouvelle, c'est qu'Alstom n'est plus le seul acteur des usages de forte puissance ! Et la concurrence créera de l'émulation et apportera des solutions meilleures et plus abordables pour démocratiser l'hydrogène dans le monde.

Concernant le Conseil de l'Hydrogène lui-même, je dirais que nous avons franchi deux étapes majeures. Tout d'abord, maintenant tout le monde sait que l'hydrogène fait partie de la solution. Deuxièmement, obtenir d'énormes investissements privés avec un soutien impressionnant des pouvoirs publics.

Il reste encore du travail à faire : notamment transformer l'argent en écosystème robuste et fiable pour sauver notre planète. Mais on peut affirmer que l'hydrogène fait désormais partie du débat public et cette visibilité est favorable.

Alstom a franchi son propre cap cette année avec le Coradia iLint parcourant 1 175 km sans ravitailler le réservoir d'hydrogène, n'émettant que de l'eau et fonctionnant avec des niveaux de bruit très faibles. Quelle est la prochaine étape pour le premier train à hydrogène au monde ?

Merci d'avoir mis en lumière ce record du monde annoncé en direct sur les réseaux sociaux. L'autonomie démontrée de 1 175 km en conditions réelles signifie que nous avons prouvé que les trains à pile à combustible à hydrogène sont fiables et efficaces.

Mais il existe une démonstration encore meilleure qu'un record : c'est le fonctionnement quotidien de ces trains avec passagers. Vous pouvez acheter un billet pour ce train en Allemagne aujourd'hui si vous le souhaitez dans la région de Hambourg et bientôt près de Francfort. Nous avons livré la première flotte de trains à hydrogène au monde et notre Coradia iLint a déjà été testé dans de nombreux pays en Europe.

Désormais, nous nous concentrons sur deux objectifs : proposer les meilleures solutions pour exploiter ces trains à hydrogène aux moindres coûts et apporter des solutions pour décarboner le fret ferroviaire.

Concernant l'hydrogène, qu'a prévu Alstom pour 2023 ?

Alstom vient d'être soutenu par l'IPCEI pour développer et livrer au monde trois produits disruptifs de grande puissance alimentés par des piles à combustible à hydrogène : une nouvelle génération de trains régionaux pour l'Italie, une locomotive de manœuvre H4 pour le fret et une nouvelle première mondiale avec Engie pour décarboner le fret ferroviaire.

Alstom est extrêmement actif dans le domaine de l'hydrogène et continuera à soutenir l'écosystème de l'hydrogène au cours de la prochaine décennie.