Par conséquent, le continent est solidement positionné pour devenir un producteur et exportateur d’hydrogène renouvelable et de dérivés. L’utilisation de ces ressources renouvelables pour produire de l’hydrogène destiné à la fois au marché intérieur et à l’exportation (soit sous forme d’hydrogène pur, soit sous forme de dérivés – ammoniac, combustible de synthèse, fer briqueté à chaud, etc.) pourrait créer un opportunité gagnant-gagnant pour toutes les parties prenantes.
L’Europe et certaines parties de l’Asie devraient avoir besoin d’importer d’importantes quantités d’hydrogène renouvelable et de ses dérivés d’ici 2050.. Avec des conditions favorables et si les pays africains parviennent à capter 151 TP3T du volume d’hydrogène commercialisé à l’échelle mondiale, la production d’hydrogène renouvelable destinée à l’exportation pourrait passer de 1 million de tonnes par an (Mtpa) en 2030 à 11 Mtpa en 2050. La production d’hydrogène renouvelable pourrait mobiliser un investissement cumulé de 400 milliards de dollars. Cela augmenterait la valeur des exportations africaines de 15 milliards de dollars en 2050 et créerait un 13 millions d’années d’emploi d’ici 2050, et pourrait également permettre le déploiement plus rapide de l’énergie renouvelable pour un usage domestique à moindre coût frais.
Cependant, dans les circonstances actuelles, le risque plus élevé au niveau des pays et le risque d'exécution des projets en Afrique font grimper les coûts de financement, ce qui rend le coût de production d’hydrogène attendu des pays africains est supérieur à celui du Moyen-Orient et de l’Australie. En effet, même s'il existe sur le continent des projets en phase d'annonce et de planification qui correspondent à des investissements de plus de 50 milliards de dollars d'ici 2030, le Le pipeline de projets africains sur l’hydrogène est moins mature que la moyenne mondiale. En Afrique, seulement environ 5% du volume d'investissement du projet sont au stade de la conception technique initiale et au-delà (FEED+), par rapport au 20% dans le monde. Quoi de plus, seul 1% a dépassé la décision finale d'investissement (FID), par rapport au 7% dans le monde.
Il y a donc une opportunité pour que les parties prenantes réalisent le potentiel de l'hydrogène de l'Afrique pour ses citoyens et pour le monde. Les parties prenantes pourraient envisager de prendre une ou plusieurs actions pour réduire le coût de financement, augmentant ainsi les chances de réussite du projet. Il s’agit notamment de conclure des accords d’achat, de garantir l’approvisionnement en matériel, de mettre en place une infrastructure partagée, d’identifier et de travailler avec des fournisseurs compétents en matière d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC), de recourir à une assurance contre les risques politiques et de structurer et de mettre à disposition des financements concessionnels.